Sous les lèvres du vent - Brin d'harmonie

Sous les lèvres du vent


La fièvre de la houle cascade intimement,
Les embruns que déroule l'haleine des courants,
Et tandis que s'enroule le bleu du firmament
S'en va mon âme où coule l'écho de l'Océan

Miroir d'une aquarelle où nourries par le vent,
Les vagues ont des ailes et d'écume flânant,
Exultent de plus belle haut s'achèvent mourant
En ballet d'étincelles aux pieds des goélands

Les abysses s'envolent mais regagnent sans peine,
Leurs flots qui se désolent mus bercés par l'arène -
Les bras de la Coupole qui déverse ses veines,
Sur la Terre d'Éole où toute vie, n'est vaine.

Mer cueille les rochers d'un Amour pétrifiés,
Morts de t'avoir aimée enlacés à jamais
Caressés, érodés car au Temps tout se vêt,
D'écueils et de marées ; d'ombres et de reflets

Ô mémoire océane agile de regrets
Autant tu te condamnes veux-tu nous refléter ?
- Tant d'hommes qui se damnent ; un bout d'humanité ? -
Mais de ton coeur émanent, le Tout et la beauté

Moi : simple admirateur de ta dualité,
Je m'offre quelques heures de paix à tes côtés,
Où demeurant rêveur d'un jour te traverser,
Mes voyages t'effleurent sondant en tes secrets

L'Histoire se déroule sous les lèvres du vent,
Où tandis que la houle emporte le présent
Dans mon regard s'enroule le bleu du firmament,
Oui sur ma joue s'écoule, la peau de l'Océan

Brin d'harmonie

Magnifique est ton Poème, tu as puisé aux embruns de l'Océan , l'encre qui étourdit l'âme de la Lectrice que je suis

Cher Richard