Le vent des fleurs
Re: Le vent des fleurs
De l'instant d'éternité selon Nietzsche
Publié le 5 Novembre 2013
S’écartant très nettement de Schopenhauer, éducateur vite dépassé, Nietzsche soutient qu’il ne faut pas chercher le bonheur dans la durée perpétuelle, la satisfaction continue, mais dans ce qu’il appelle « des instants d’éternité ». Un désir (lust) ne se résout pas nécessairement en déception – manifeste ou inavouée – mais parfois aussi en moment de plénitude absolue, en accomplissement de la puissance qui nous veut, en la possibilité de devenir, l’espace d’un instant, tout ce que l’on est. Une telle joie justifie tous les efforts, toutes les peines et toutes les souffrances qui l’ont devancée.
L’instant d’éternité n’est pas celui qui succède l’affirmation d’une volonté noble et puissante mais celui qui lui coïncide. Le premier regard jeté par une mère sur l’enfant qu’elle vient de mettre au monde, l’artiste posant les yeux sur le chef d’œuvre qu’il vient d’achever, le héros venant tout juste d’accomplir son destin : tous ces instants échappent au temps. Dans ces instants de vie se tient et se contient toute la vie, parce qu’ils en accomplissent le sens le plus profond. Tout le reste peut s’oublier, tout le reste est temporalité.
Propos
Aphorismes philosophiques, Jean-Marie Le Quintrec
Publié le 5 Novembre 2013
S’écartant très nettement de Schopenhauer, éducateur vite dépassé, Nietzsche soutient qu’il ne faut pas chercher le bonheur dans la durée perpétuelle, la satisfaction continue, mais dans ce qu’il appelle « des instants d’éternité ». Un désir (lust) ne se résout pas nécessairement en déception – manifeste ou inavouée – mais parfois aussi en moment de plénitude absolue, en accomplissement de la puissance qui nous veut, en la possibilité de devenir, l’espace d’un instant, tout ce que l’on est. Une telle joie justifie tous les efforts, toutes les peines et toutes les souffrances qui l’ont devancée.
L’instant d’éternité n’est pas celui qui succède l’affirmation d’une volonté noble et puissante mais celui qui lui coïncide. Le premier regard jeté par une mère sur l’enfant qu’elle vient de mettre au monde, l’artiste posant les yeux sur le chef d’œuvre qu’il vient d’achever, le héros venant tout juste d’accomplir son destin : tous ces instants échappent au temps. Dans ces instants de vie se tient et se contient toute la vie, parce qu’ils en accomplissent le sens le plus profond. Tout le reste peut s’oublier, tout le reste est temporalité.
Propos
Aphorismes philosophiques, Jean-Marie Le Quintrec
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