Le chant de la vie

Le chant de la vie


Ton regard cannibale perdu sur les orbes célestes,
dans l’attente extatique de la proie, figée
par les mailles resserrées du ciel
le désir vorace te ronge et t emporte

Inquiétude muette de l'ami :
ne te laisse pas dévorer par l'acéré néant !
La supplique est infaillible
à celui qui s’attarde à contempler l orme,
et le prunus, violacé des rayons de l'aube naissante, fragile

Le crépuscule offre un voile d'oubli
à l'homme et à la femme,
déjouants une mathématique morbide

Abîmé dans le mescal de la vie,
il n y a pas d'échappatoire
pour celui qui veut être sauvé

Tu vacilles,
comme la feuille du chêne,
noueux comme un vieux sage,
défiant l'oisiveté juvénile

Vaya con dios, vieux fou ! No se puede vivir sin amar !
Aimer,
le sais tu ?

Guillaume