Contre le romantisme - Guillaume

Contre le romantisme


Je vois s'abolir la chair,
le réel, dans l'éclat de nos étreintes

j'ai choisi la nuit ensemencée
des fièvres ensanglantées,
une liqueur forte au creux de tes reins
j'explose en des extases souveraines

dans des langueurs offertes
comme le ciel étoilé qui scintille
dans la nuit bleue ouverte
comme une proie,

et je te dépèce de tes moindres atours
sensuels jusqu'à l’excès, Ô ma sublime !
pour baiser jusqu'à ton âme
qui me dit
viens encore mon amour
enfonce toi dans mes pulsations
plonge toi dans la nuit avide
et brise moi de tes sortilèges
soulève moi comme une brise marine,

et nous nous aimerons,
comme en sacrilège
un rapt, une rapine, un viol
de la Terre et de sa logorrhée moribonde
qui coule et s 'écoule sans cesse,
inconsciente de notre humeur souveraine
de la haute tonalité de nos corps emmêlés,
de notre jouissance même !

Guillaume