Lettre de Paul Eluard à Gala
Page 1 sur 1
Lettre de Paul Eluard à Gala
Paul Eluard (14 décembre 1895 – 18 novembre 1952), poète proche du mouvement dada puis pilier du surréalisme, découvre l’amour à l’aube de sa majorité lorsqu’il rencontre Gala, sa future épouse et mère de leur fille, Cécile. S’il tolère d’abord la relation que Gala entretient ouvertement avec Max Ernst, leur inévitable rupture survient en 1928, lorsqu’elle le quitte pour Salvador Dalí. C’est pour sa muse, qui lui inspira une poésie exaltant l’amour et le désir, qu’il signe cette lettre poignante et empreinte de nostalgie.
Lettre d'amour Lettres Lettres Capitales
A-A+
février 1931
Ma Gala, ma seule, ça ne va pas mieux. Hier, trop démoralisé, je me suis « absenté ». J’ai été coucher rue Becquerel. J’y ai trouvé ton fantôme, celui de notre vie, de notre vie entière si difficile, si pleine de larmes et de caresses, si pleine de toi. Il te faudrait un manteau rouge, des bas noirs, des gants rouges, un masque rouge, des cheveux fuyants, la tête renversée et nue dans ton manteau et moi mort à tout le reste, à tout ce qui n’est pas toi, ma vie véritable, l’amour que j’ai de tes yeux simples et doux, de tes mains bonnes et belles, de tes seins qui sont pour me troubler plus doux encore que les poils de ton sexe, que ton sexe que j’adore.
Ma belle tête, ma toute petite tête, petit crâne tout entier dans ma main, Gala, ma divine Gala, toute ma vie, ma mort, je ne rentrerai plus rue Fontaine, le jour te ressemble trop et la nuit a trop ton odeur, je t’aime, je t’aime, mon enfant, moi-même, Gala.
Lettre d'amour Lettres Lettres Capitales
A-A+
février 1931
Ma Gala, ma seule, ça ne va pas mieux. Hier, trop démoralisé, je me suis « absenté ». J’ai été coucher rue Becquerel. J’y ai trouvé ton fantôme, celui de notre vie, de notre vie entière si difficile, si pleine de larmes et de caresses, si pleine de toi. Il te faudrait un manteau rouge, des bas noirs, des gants rouges, un masque rouge, des cheveux fuyants, la tête renversée et nue dans ton manteau et moi mort à tout le reste, à tout ce qui n’est pas toi, ma vie véritable, l’amour que j’ai de tes yeux simples et doux, de tes mains bonnes et belles, de tes seins qui sont pour me troubler plus doux encore que les poils de ton sexe, que ton sexe que j’adore.
Ma belle tête, ma toute petite tête, petit crâne tout entier dans ma main, Gala, ma divine Gala, toute ma vie, ma mort, je ne rentrerai plus rue Fontaine, le jour te ressemble trop et la nuit a trop ton odeur, je t’aime, je t’aime, mon enfant, moi-même, Gala.
Sujets similaires
» L'Amoureuse Paul Eluard
» Pouvoir tout dire Paul Eluard
» Charleroi Paul Verlaine
» Art poétique Paul Verlaine
» Les coquillages Paul Verlaine
» Pouvoir tout dire Paul Eluard
» Charleroi Paul Verlaine
» Art poétique Paul Verlaine
» Les coquillages Paul Verlaine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|