Fougueusement (Hommage à Egdar Degas... Duo improvisé )
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Fougueusement (Hommage à Egdar Degas... Duo improvisé )
On le fait sur le pré, débuter en voleur *
Libre de galoper, sans le cuir des courroies
Au milieu des genêts, son instinct salvateur
S'élance émerveillé, où le soleil poudroie
Et la verdure au coeur, ressent l'enchantement
Les senteurs printanières, annoncent une écuyère
Une croupe incendiaire, dans un hennissement
Au galop d'un regard, les feux d'une crinière
Même le temps se tait, de pressentir le vent
Frôler la cavalière, en murmurant longtemps
Quand l'échine se dresse, aux sabots d'un sillage
Traverse deux destins, un doux frémissement
Pendant qu' en cette grâce, cambre un gémissement
Se montent à cru les sens, des races aux sangs sauvages
Paule
21 Mai 2019
J'ai marivaudé Edgar Degas, un de mes Peintres préférés
Pour le plaisir de vous offrir, un de ses alexandrins
On le fait sur le pré, débuter en voleur *
Le sonnet ? Degas en a laissé une vingtaine de remarquables. Je ne sais comment cette fantaisie lui passa par l’esprit. Fut-il tenté par les exploits d’Heredia et peut-être par ce qu’il entendait dire du labeur et du temps sans mesure qu’exige un bon sonnet ? Il ne prisait que ce qui coûte : le travail en soi l’excitait. Celui du Poète, s’il consiste à chercher par des approximations successives un texte qui satisfasse à des conditions assez précises, dût lui paraître comparable au travail du dessinateur tel qu’il le concevait. Mais peut-être fit-il ses premiers vers par plaisanterie ou parodie. Il y avait en lui, d’ailleurs, un homme de lettres qui se manifestait assez par les mots qu’il faisait, et par les citations de Racine ou de Saint-Simon qui lui venaient assez souvent.
Paul Valéry
Libre de galoper, sans le cuir des courroies
Au milieu des genêts, son instinct salvateur
S'élance émerveillé, où le soleil poudroie
Et la verdure au coeur, ressent l'enchantement
Les senteurs printanières, annoncent une écuyère
Une croupe incendiaire, dans un hennissement
Au galop d'un regard, les feux d'une crinière
Même le temps se tait, de pressentir le vent
Frôler la cavalière, en murmurant longtemps
Quand l'échine se dresse, aux sabots d'un sillage
Traverse deux destins, un doux frémissement
Pendant qu' en cette grâce, cambre un gémissement
Se montent à cru les sens, des races aux sangs sauvages
Paule
21 Mai 2019
J'ai marivaudé Edgar Degas, un de mes Peintres préférés
Pour le plaisir de vous offrir, un de ses alexandrins
On le fait sur le pré, débuter en voleur *
Le sonnet ? Degas en a laissé une vingtaine de remarquables. Je ne sais comment cette fantaisie lui passa par l’esprit. Fut-il tenté par les exploits d’Heredia et peut-être par ce qu’il entendait dire du labeur et du temps sans mesure qu’exige un bon sonnet ? Il ne prisait que ce qui coûte : le travail en soi l’excitait. Celui du Poète, s’il consiste à chercher par des approximations successives un texte qui satisfasse à des conditions assez précises, dût lui paraître comparable au travail du dessinateur tel qu’il le concevait. Mais peut-être fit-il ses premiers vers par plaisanterie ou parodie. Il y avait en lui, d’ailleurs, un homme de lettres qui se manifestait assez par les mots qu’il faisait, et par les citations de Racine ou de Saint-Simon qui lui venaient assez souvent.
Paul Valéry
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