J'elles
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J'elles
"J'elles"
Les cartes sont tirées et c'est toi à la donne
Tu es dame de coeur et je suis le valet
Et si j'ai pour atout un nouveau chant d'hormones
Ne me plaindrai en rien du sel à ton palais
Tu chausseras mes pieds d'audacieux escarpins
À ton pas sublimé j'apprendrai la démarche
Comme à l'amble châtiée des reines du Tonquin
Contournant un pavé pour gravir une marche
Et je veux plus que tout épouser ton émoi
Au plaisir de flâner jusqu'à mon nouvel âge
Evitant de filer nos jambes de pure soie
Nous passerons sans craintes sous les échafaudages
Les façadiers jaloux baveront de sarcasmes
Et mes fesses arrondies à ces doux quolibets
En arrogant pétale mouillé de mon fantasme
M'offriront le frisson d'une goutte de lait
Des quartiers de Montmartre jusqu'à la Contrescarpe
L'aiguille des talons battra chaque bitume
Je mettrai à ton cou ma dentelle d'écharpe
Du Luxembourg radieux jusqu'aù quai de Béthune
Un peuple fleurira d'un tambour de forain
Nous aurons à nos trousses des rires chérubins
Ainsi qu'un comité de drilles carabins
Nous conduisant en transe à la rondeur des bains
Nous hâlerons nos peaux de divines siamoises
Aux éclatants démons des soleils de midi
Comme une apothéose venue fendre l'ardoise
Avant l'ombre cochère des dérives de nuit
Nous serons à présent à toucher le vesper
À l'heure où les lueurs de bienheureux satyres
Pour le morpho des yeux en nos larmes perlières
Ajusteront leurs mires pour un feu de plaisirs
Bien que très peu acquises au pavois des églises
Nous brûlerons un cierge aux saintes innocentes
En desserrant leurs jougs pour y souffler des bises
Et baiser sous leurs bures leurs poitrines battantes
À la misère meurtrie sous les crocs des censeurs
À l'arrogance obtuse des dorures de lambris
Nous offrirons à l'une les oeillets de nos coeurs
À l'autre les odieuses brassées de colérique ortie
Et c'est toi bel amour qui me fera venir
J'aurai de part tes veines un jouir de donzelle
L'oublier le sombrer le rompre à défaillir
Quand tu feras claquer ma noire jarretelle
En nos gorges sultanes et leurs bustiers d'osier
Nous couverons les oeufs d'oiselles maternantes
Tendues par les baleines de nos glorieux corsets
À rompre le confort des tissus dilettantes
Tes gestes de marquise aux frasques interlopes
Tes caressses brûlantes aux regards d'ocelot
Qui crament les cancers aux tisons de tes clopes
Et mes lèvres grenades sur ton doigt de Porto
Ainsi gorgées d'amour en saphique attelage
Du rubis à nos ongles d'incandescentes flammes
Nous poursuivrons la vague de ce glorieux naufrage
Sur la mer tant promise jusqu'aù bonheur des dames
Il est là-bas dit-on des mètres de nylons
Des robes ajustées sous le feston des frises
Des chouchous des bibis rêvant dans leurs cartons
Et des chapeaux gourmands à la double cerise
Des parfums capitaux qui ennivrent l'espace
Et des talons si hauts qu'ils font le profil bas
Des organzas soyeux à tomber en disgrâces
Et des nacres aussi fines qu'un jour de baccarat....
JCD
Les cartes sont tirées et c'est toi à la donne
Tu es dame de coeur et je suis le valet
Et si j'ai pour atout un nouveau chant d'hormones
Ne me plaindrai en rien du sel à ton palais
Tu chausseras mes pieds d'audacieux escarpins
À ton pas sublimé j'apprendrai la démarche
Comme à l'amble châtiée des reines du Tonquin
Contournant un pavé pour gravir une marche
Et je veux plus que tout épouser ton émoi
Au plaisir de flâner jusqu'à mon nouvel âge
Evitant de filer nos jambes de pure soie
Nous passerons sans craintes sous les échafaudages
Les façadiers jaloux baveront de sarcasmes
Et mes fesses arrondies à ces doux quolibets
En arrogant pétale mouillé de mon fantasme
M'offriront le frisson d'une goutte de lait
Des quartiers de Montmartre jusqu'à la Contrescarpe
L'aiguille des talons battra chaque bitume
Je mettrai à ton cou ma dentelle d'écharpe
Du Luxembourg radieux jusqu'aù quai de Béthune
Un peuple fleurira d'un tambour de forain
Nous aurons à nos trousses des rires chérubins
Ainsi qu'un comité de drilles carabins
Nous conduisant en transe à la rondeur des bains
Nous hâlerons nos peaux de divines siamoises
Aux éclatants démons des soleils de midi
Comme une apothéose venue fendre l'ardoise
Avant l'ombre cochère des dérives de nuit
Nous serons à présent à toucher le vesper
À l'heure où les lueurs de bienheureux satyres
Pour le morpho des yeux en nos larmes perlières
Ajusteront leurs mires pour un feu de plaisirs
Bien que très peu acquises au pavois des églises
Nous brûlerons un cierge aux saintes innocentes
En desserrant leurs jougs pour y souffler des bises
Et baiser sous leurs bures leurs poitrines battantes
À la misère meurtrie sous les crocs des censeurs
À l'arrogance obtuse des dorures de lambris
Nous offrirons à l'une les oeillets de nos coeurs
À l'autre les odieuses brassées de colérique ortie
Et c'est toi bel amour qui me fera venir
J'aurai de part tes veines un jouir de donzelle
L'oublier le sombrer le rompre à défaillir
Quand tu feras claquer ma noire jarretelle
En nos gorges sultanes et leurs bustiers d'osier
Nous couverons les oeufs d'oiselles maternantes
Tendues par les baleines de nos glorieux corsets
À rompre le confort des tissus dilettantes
Tes gestes de marquise aux frasques interlopes
Tes caressses brûlantes aux regards d'ocelot
Qui crament les cancers aux tisons de tes clopes
Et mes lèvres grenades sur ton doigt de Porto
Ainsi gorgées d'amour en saphique attelage
Du rubis à nos ongles d'incandescentes flammes
Nous poursuivrons la vague de ce glorieux naufrage
Sur la mer tant promise jusqu'aù bonheur des dames
Il est là-bas dit-on des mètres de nylons
Des robes ajustées sous le feston des frises
Des chouchous des bibis rêvant dans leurs cartons
Et des chapeaux gourmands à la double cerise
Des parfums capitaux qui ennivrent l'espace
Et des talons si hauts qu'ils font le profil bas
Des organzas soyeux à tomber en disgrâces
Et des nacres aussi fines qu'un jour de baccarat....
JCD
Nuages- Plume de Rubis
- Messages : 585
Date de naissance : 02/01/1955
Age : 69
Ysabel aime ce message
Re: J'elles
J'Adore, je te remercie Cher JC, de l'avoir publié à l'Auberge,
j'en savoure en tes vers , l'ineffable
Belle journée mon Poète de mes premières années d'écriture
Heureux et précieux temps , qui nous lia de Poésie, et d'amitié
L'affinité poétique, Tous les ave Maria, tous les pardons du ciel
Et la sérénité d'être lue à l'âme en reflets.
j'en savoure en tes vers , l'ineffable
Belle journée mon Poète de mes premières années d'écriture
Heureux et précieux temps , qui nous lia de Poésie, et d'amitié
L'affinité poétique, Tous les ave Maria, tous les pardons du ciel
Et la sérénité d'être lue à l'âme en reflets.
Dernière édition par Eden de Samsara le Dim 18 Sep - 9:34, édité 1 fois
Nuages aime ce message
Re: J'elles
MAGNIFIQUE!
_________________
Nous prendrons de vitesse, l’aube et le printemps,
Et nous préparerons des jours et des saisons, à la mesure de nos rêves…
Paul Eluard
( Le visage de la Paix)
Ysabel- Plume de Diamant
- Messages : 1477
Date de naissance : 30/06/1957
Age : 66
Eden de Samsara et Nuages aiment ce message
Re: J'elles
C'est moi qui vous remerçie toutes deux pour votre présence très appréciée sur cette page offerte au gré de vos pensées...
Nuages
Nuages
Nuages- Plume de Rubis
- Messages : 585
Date de naissance : 02/01/1955
Age : 69
Eden de Samsara aime ce message
Re: J'elles
Nuages a écrit:"J'elles"
Les cartes sont tirées et c'est toi à la donne
Tu es dame de coeur et je suis le valet
Et si j'ai pour atout un nouveau chant d'hormones
Ne me plaindrai en rien du sel à ton palais
Tu chausseras mes pieds d'audacieux escarpins
À ton pas sublimé j'apprendrai la démarche
Comme à l'amble châtiée des reines du Tonquin
Contournant un pavé pour gravir une marche
Et je veux plus que tout épouser ton émoi
Au plaisir de flâner jusqu'à mon nouvel âge
Evitant de filer nos jambes de pure soie
Nous passerons sans craintes sous les échafaudages
Les façadiers jaloux baveront de sarcasmes
Et mes fesses arrondies à ces doux quolibets
En arrogant pétale mouillé de mon fantasme
M'offriront le frisson d'une goutte de lait
Des quartiers de Montmartre jusqu'à la Contrescarpe
L'aiguille des talons battra chaque bitume
Je mettrai à ton cou ma dentelle d'écharpe
Du Luxembourg radieux jusqu'aù quai de Béthune
Un peuple fleurira d'un tambour de forain
Nous aurons à nos trousses des rires chérubins
Ainsi qu'un comité de drilles carabins
Nous conduisant en transe à la rondeur des bains
Nous hâlerons nos peaux de divines siamoises
Aux éclatants démons des soleils de midi
Comme une apothéose venue fendre l'ardoise
Avant l'ombre cochère des dérives de nuit
Nous serons à présent à toucher le vesper
À l'heure où les lueurs de bienheureux satyres
Pour le morpho des yeux en nos larmes perlières
Ajusteront leurs mires pour un feu de plaisirs
Bien que très peu acquises au pavois des églises
Nous brûlerons un cierge aux saintes innocentes
En desserrant leurs jougs pour y souffler des bises
Et baiser sous leurs bures leurs poitrines battantes
À la misère meurtrie sous les crocs des censeurs
À l'arrogance obtuse des dorures de lambris
Nous offrirons à l'une les oeillets de nos coeurs
À l'autre les odieuses brassées de colérique ortie
Et c'est toi bel amour qui me fera venir
J'aurai de part tes veines un jouir de donzelle
L'oublier le sombrer le rompre à défaillir
Quand tu feras claquer ma noire jarretelle
En nos gorges sultanes et leurs bustiers d'osier
Nous couverons les oeufs d'oiselles maternantes
Tendues par les baleines de nos glorieux corsets
À rompre le confort des tissus dilettantes
Tes gestes de marquise aux frasques interlopes
Tes caressses brûlantes aux regards d'ocelot
Qui crament les cancers aux tisons de tes clopes
Et mes lèvres grenades sur ton doigt de Porto
Ainsi gorgées d'amour en saphique attelage
Du rubis à nos ongles d'incandescentes flammes
Nous poursuivrons la vague de ce glorieux naufrage
Sur la mer tant promise jusqu'aù bonheur des dames
Il est là-bas dit-on des mètres de nylons
Des robes ajustées sous le feston des frises
Des chouchous des bibis rêvant dans leurs cartons
Et des chapeaux gourmands à la double cerise
Des parfums capitaux qui ennivrent l'espace
Et des talons si hauts qu'ils font le profil bas
Des organzas soyeux à tomber en disgrâces
Et des nacres aussi fines qu'un jour de baccarat....
JCD
Je reste bouche bée. Magnifique de beauté poétique.
Mes
Michèle
berrichonne- Plume D'or
- Messages : 839
Eden de Samsara aime ce message
Re: J'elles
Un grand merci pour cette nouvelle illustration et pour les mots si agréables de Michèle.
Nuages
Nuages
Nuages- Plume de Rubis
- Messages : 585
Date de naissance : 02/01/1955
Age : 69
Re: J'elles
J'ai vu défiler les images en te relisant, I love Paris,
La montée des marches de Montmartre en talons aiguilles
en pleine après midi avec Toi, c'est savoureux, même sous la pluie
Merci JC, j'adore ta Poésie
La montée des marches de Montmartre en talons aiguilles
en pleine après midi avec Toi, c'est savoureux, même sous la pluie
Merci JC, j'adore ta Poésie
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